Jésus dans mon bateau

Pour les vacances d'été 2023, mes filles, le chien et moi-même sommes parti au camping dans les alentours de St-Tropez en France. J'avais organisé au préalable les activités à faire durant la semaine. Une des activités était d'aller faire une petite escapade en bateau jusqu'à l'île de Porquerolles. Car quand on voit les fotos de cette île et ses plages, sa fait rêver. Sable blanc, eau bleu turquoise et limpide trop beau!

En regardant sur la carte (map), je me suis dit que ça ne devait pas être trop loin et surtout accessible avec mon bateau gonflable Excursion5 et son moteur électrique adapté. Tout le matériel était embarqué dans la voiture pour en faire usage.

Le jour J de l'activité, la météo était vraiment bonne, depuis le camping nous nous dirigeons en direction de Hyères, plus précisément sur un parking avec accès direct à la mer à côté du port de "Tour fondue". Dans les alentours de 11h30 nous entamons les préparatifs sur la plage afin de partir à l'aventure. Nous commençons à décharger le matériel sur la plage, le bateau, le moteur, la glacière avec le repas et ce qui l'accompagne, le sac de plage. Après avoir gonflé le bateau, mis le moteur en place, et terminer les préparatifs. C'est parti ! Nous embarquons en direction de Porquerolles.

Gentiment nous nous approchons d'une petit île nommé Ribaud et profitons en même temps de contempler la vue, jusqu'à voir au loin l'île de Porquerolles. À ce moment-là, je me rends compte de la distance se trouvant sur la carte, celle-ci était bien plus proche à vol d'oiseau qu'en réalité. J'avais sous-estimé la distance. Après réflexion, je décide de faire notre halte sur une Île à mi-chemin de la destination, l'île du Grand-Ribaud. Car la faim se faisant ressentir nous décision que ce sera la nouvelle destination pour cette aventure en bateau.

Après avoir accosté sur une très jolie petite plage, nous prenons le temps de manger notre repas de midi, visiter le lieu, faire un peu de snorking, bronzer, ramasser des coquillages, jusqu'au moment où l'envie de rentrer au port se fait ressentir. Nous décisions de ranger les affaires dans le bateau et de repartir sur l'eau en direction du parking où se trouvait la voiture. Lorsque nous commençons à nous diriger dans la direction de Tour fondue, nous sentons un petit vent qui se lève gentiment, notre bateau se dirige petit à petit vers l'est du point d'arrivé, le bateau se fait guider vers le large au lieu de se rapprocher de la plage de départ qui était à la base en face de nous. Je me fais la réflexion à laquelle, même si nous n'arrivons pas à destination à cause de l'impuissance du moteur face à l'imprévu, nous allons forcement nous rapprocher de la côte. Mais plus le temps avançait, plus les petites vagues apparaissaient et le vent qui s'était levé nous faisait prendre une direction vraiment différente. Le moteur étant trop faible pour nous rediriger, je me retrouvais impuissant face la situation et même en faisant des manipulations avec le moteur je n'arrivais pas à nous diriger dans la direction voulue. Quitte à débarquer plus loin sur la côte et prendre un taxi pour retourner au le lieu où la voiture est garée, nous patientons plusieurs 10enes de minutes tout en essayant de guider le bateau en direction de la côte, en vain. Nous voyons au loin un ferry faisant voyage entre Tour fondu - Porquerolles qui se rapproche, une personne avec un porte-voix nous demande si nous avons besoin d'aide pour être remonté. Je lui réponds avec mon ego : Non, c'est bon merci !

Ressentant la honte à venir lorsque nous nous retrouvons face au touriste sur le ferry me jugeant, moi et ma méconnaissance des lieux, de la mer, et sachant que je vais devoir assumer cet échec face à mes filles. Donc non pas besoin d'aide.

Par la suite, je continue à essayer de diriger le bateau durant encore un certain temps (30min) pour regagner la terre ferme tout en constatant mon inefficacité de manœuvre, en même temps me viens cette pensée concernant les apôtres qui étaient dans la barque avec Jésus qui dormait lors de la tempête (Matthieu 8 v 23-24).

Je savais personnellement que Jésus était avec moi, avec nous dans le bateau mais je me voilais la face et voulais m'en sortir seul, Par mes propres moyens, mes propres forces pour prouver, me prouver que j'allais y arriver seul !

Le temps passe, les minutes défilent, les vagues grandissait à vue d'œil jusqu'à nous faire ressentir des sensations dans le ventre comme dans les montagnes russes aux fêtes foraines. Elles avaient atteint environ 1m50 de haut voire même 2 mètres pour être honnête. Mes filles se plaignaient d'avoir chaud à cause du soleil qui tapait et commençaient également à avoir peur à cause des vagues qui nous déportaient au loin.

Tout en essayant de les rassurer en leur disant que c'était une sacrée aventure et qu'on allait pouvoir faire un voyage gratuit jusqu'en Tunisie, je voyais le chien qui était blotti contre mes filles qui étaient collée l'une à l'autre.

Elles commençaient à pleurer, stresser et me demandaient de faire quelque chose car elles en avaient vraiment marre !

A ce moment, je me rappelle avoir prié fort le Seigneur Jésus-Christ en lui disant que j'avais confiance en lui, je savais qu'il était avec nous, mais je voulais qu'il agisse afin de mettre mes filles en sécurité, qu'elles puissent être rassurées et qu'il nous envoi quelque chose, un signe, quelqu'un pour mettre un terme à cette situation vraiment désagréable. Qu'il agisse pour nous à ce moment-là.

Après avoir prié environ 5min à 7min ou je remettais tout entre ses mains, mon ego, mon incapacité à agir de moi-même, mes filles nos vies, nous apercevons au loin un bateau de tourisme avec une famille à son bord qui se dirigeait dans notre direction. Je dis à mes filles de leur faire signe du bras pour montrer notre position afin qu'ils nous voient. À ce moment-là, je les vois se lever et faire des grands signes des bras en disant : Venez ici ! Venez nous sauver !

Là le bateau s'approche de nous et s'arrête tout près de nous, le capitaine du bateau nous demande qu'est-ce que nous faisons ici et s'il pouvait nous aider. Je lui réponds que nous avons été surpris par le temps et accepte son aide avec plaisir.

Nous faisons monter les filles en premier puis notre petit chien. Je lui demande une corde pour pouvoir accrocher mon bateau au siens pour qu'il me tire à sa suite.

Après avoir noué la corde à l'avant de mon bateau, on commence à nous diriger en direction de la côte, mais son bateau étant très puissant avec ses 2 moteurs, les vagues qui continuaient à grandir et le poids de mon bateau avec le matériel à l'intérieur ont fait que la corde s'est détachée.

Je vois le bateau qui s'éloigne pour faire demi-tour pour revenir me chercher. Le père de famille qui était à la barre constate la situation infructueuse ainsi que les vagues qui continuaient à grandir et me demande de refaire un nœud pour tirer mon bateau puis de monter à bord de son bateau car la situation devient dangereuse pour moi comme pour eux.

Je m'exécute, fais un nœud. Au moment où je décide de monter à bord de son bateau, l'avant de mon bateau se retrouve à passer sous le siens et le boudin se fait éventré par le côté contendant de son bateau.

Je me retrouve en sécurité sur son bateau en voyant le mien qui commence à prendre l'eau avec les affaires encore a bord. Nous décidons alors de récupérer les affaires accessibles depuis à bout de bras depuis son bateau et ensuite de remonter mon bateau avec les affaires restantes sur le sien. Mais au moment de le faire à 2, nous constatons que le poids de mon bateau, le moteur, la batterie, les affaires restantes dépassent notre capacité d'action.

Suite à ça, il appelle son fils rester à la barre pendant qu'il m'aidait et lui demande de l'aide pour monter tout le barda. Au moment où on arrive à tirer mon bateau à bord, je vois la glacière (avec une pastèque restée l'intérieur), mon linge, mes tongues tomber à l'eau et dériver au loin.

Une fois ramené mon bateau à bord du sien, je vais retrouver mes filles qui avait été descendue dans la colle du bateau pour prendre de leur nouvelles et les rassurer, les consoler.

Après avoir été ramené à "bon port", si je peux dire, dans le port de Miramar où la famille avait sa place d'amarrage, nous descendons de leur bateau, nous mettons mon bateau éventré et le reste de notre matériel sur le parking adjacent.

A ce moment nous entamons une discussion avec le père de famille. Il me demande si j'ai pris connaissance de la météo du jour, ce que je lui confirme mais il nous dit qu'il y a eu le mistral qui c'était levé et que même eu ont dû partir plus tôt de leur excursion, que nous avons eu beaucoup de chance car les vagues peuvent encore plus grossir et atteindre facilement le double de taille qu'il y avait déjà au moment où ils nous ont vu.

Je lui réponds qu'il est arrivé au bon moment, qu'il était une bénédiction et qu'il soit béni lui et sa famille. Par la suite nous voyant un peu démuni et entrain de nous remette de nos émotions, il nous propose de nous ramener à notre voiture qui était pas vraiment près de ce port. Mais étant donné qui devait encore amarrer le bateau, le nettoyer et le ranger, c'est son fils qui a pris les devants et nous propose de nous ramener à la tour-fondue avec sa voiture. Nous prenons la route, une fois arrivé à la voiture nous prenons congé du fils qui nous a ramené en compagnie de sa compagne en les remerciant chaleureusement. Nous reprenons la route pour retourner récupérer les restes du bateau éventré ainsi que les autres affaires restées au port. Mais avant cela nous nous arrêtons dans un magasin pour que je puisse me racheter des shlapes car j'étais à pieds nues. Au moment de choisir une paire je me retrouve face à une paire de claquettes avec les couleurs de l'arc-en-ciel en guise de lanières. Je me dis que c'est un joli petit clin d'œil du Seigneur en référence à "Genèse 9 v 12" alors je les prends.

Après s'être rendu au port où se trouvait le reste de nos affaires, nous les mettons dans le coffre et allons-nous garer plus loin du village histoire de se balader et changer d'air et nous remettre de nos émotions, à ce moment-là nous voyons un petit marché nocturne qui se mettait gentiment en place, alors nous en profitions pour le découvrir.

Après avoir fait le tour du marché, nous avons terminé notre épopée à trois dans un restaurant du port de Miramar avant de nous rentrer au camping pour dormir un peu et de nous préparer pour la journée suivante qui était dédiée à une visite de la ville de Marseille.

Nous voilà, le lendemain en route pour la ville de Marseille. En arrivant vers le vieux port pour se balader un peu et visiter les lieux, ma plus jeune fille m'interpelle en me montrant du doigt un très grand monument qui se situe sur les hauteurs de Marseille. Et me dit : "Papa c'est quoi cette grande maison?".

Je lui explique que c'est une grande Église connue sous le nom de "la basilic de notre dame de la garde". Elle me demande si on peut aller la voir en premier sur le programme de la journée. On se concerte les 3 avec ma grande avant de valider. Allons visiter la basilic !

Arrivé sur les lieux, nous profitons du beau temps pour faire la visite extérieure, nous poursuivons par la visite intérieure, nous nous intéressons à l'histoire de la construction de la basilic pour continuer à contempler la beauté des monuments intérieur pour enfin finir le tour et ressortir.

Une fois dehors, comme dirigé par un vent doux, nous allons en direction des balcons extérieurs sur le côté de la basilic, ce qui nous donne une très belle vue sur la ville de Marseille et son port.

Au moment d'y accéder, nous contournons un muret et tombons sur un très grand monument représentant la croix camarguaise qui est un emblème pour les marins dans la région.

En m'approchant du monument je m'aperçois qu'il se trouve une plaquette en céramique à la base du monument, en regardant de plus près je vois qu'il y a une peinture de Jésus-Christ dans la barque avec les apôtres.

Je commence à ressentir des frissons qui me court le long du corps et l'émotion qui me fait apparaître des larmes de joie en repensant à la journée de hier et de ses événements.

Ce clin d'œil du Seigneur qui me confirme qu'il était à mes côtés dans le bateau la veille, qu'il est à mes côtés à chaque instant et qu'il agit en tout temps. Je demande à mes filles de voir ce petit clin d'œil en leur disant. " Gloire à Dieu !"

Merci Seigneur car ton Amour pour moi ne faillit pas et ta promesse en moi est l'ancre de ma foi !